Retourner a la page Menu toggle Icon mobile

La reprise d’une entreprise est un acte courant de maintien de l'emploi et de croissance en France. Les entrepreneurs peuvent passer le cap, à condition d’être accompagnés et de suivre les étapes du rachat d’entreprise. Près de 60000 entreprises sont rachetées chaque année. Une première société est un cap important dans la vie d’un entrepreneur et peut conduire à l’achat d’une ou plusieurs entreprises de plus grande taille, quand il aura démontré sa capacité de gestion auprès d’une banque ou d’un investisseur. A noter qu’en France, 94% des entreprises ont moins de 10 salariés.

I. DÉFINIR SON PROJET ENTREPRENEURIAL

Le repreneur doit choisir une entreprise qui correspond à ses capacités et son parcours professionnel. Il ne doit pas simplement prendre la place du chef d’entreprise cédant. Il doit trouver une entreprise en adéquation avec son projet. Il est important de se poser des questions sur le domaine d’activité, le statut juridique, les locaux comme le choix entre le fonds de commerce ou le pas de porte. La Chambre de commerce et de l’industrie peut accompagner dans la recherche d’entreprises en corrélation avec le projet. Le réseau professionnel peut également aider à la mise en relation avec les cédants. Pour une boutique en ligne, le cas d’un rachat de site internet répond à d’autres obligations.

II. LES ÉTAPES DE LA REPRISE DE L’ENTREPRISE

Quand le repreneur a trouvé une entreprise cédante potentielle, il va rédiger une lettre d'intention, avec l’aide d’un avocat d'affaires. Cette dernière sert à figer l'accord avec le vendeur, sur des éléments importants pour la vente comme le prix, le périmètre de l'acquisition et les conditions suspensives que sont le financement et l’audit. L’entreprise lui est réservée durant une période d'exclusivité de 3 ou 4 mois, le temps de trouver des fonds, de préparation la documentation finale d’acquisition et de réaliser les audits nécessaires pour assurer une bonne connaissance de la société reprise.

1 - Un diagnostic comptable, financier et fiscal, avec l’expert-comptable

Le repreneur, assisté de ses conseils juridiques et financiers, réalise un rapport ou un audit pour confirmer l'offre, dans lequel il examine l’aspect financier (CA et prévisionnel), fiscal, juridique et comptable. Il opère notamment des vérifications sur les besoins en fonds de roulement, la trésorerie, le respect de l’équilibre entre le passif et l’actif et la récurrence du CA, l’existence de litiges et de risques juridiques ou fiscaux particuliers.

2 - Trouver le financement

Le repreneur doit préparer un dossier de présentation, qui doit être présenté aux banques pour trouver les fonds nécessaires. Il est important de jouer la carte de la transparence, lors de la rédaction du dossier de présentation. Le repreneur doit détailler son expérience et son parcours.

Assisté souvent d’un expert-comptable, il doit aussi préparer un plan d’affaires ou business plan, avec une analyse du modèle économique listant les points forts et faibles. La banque va suivre l’entrepreneur et donne son accord, en fonction du plan de financement. Si ce plan est mal structuré et ne correspond pas à la personnalité de l'entrepreneur ou au projet de reprise, l’entrepreneur aura beaucoup de mal à convaincre des banques ou des investisseurs pour l’aider dans le financement de la reprise de l’entreprise visée.

3 - La vente de l’entreprise

Une fois les financements trouvés, un protocole de vente reprenant reprenant les principaux éléments de la lettre d'intention permet au vendeur d’être définitivement engagé. L’entrepreneur doit réaliser un audit sur l’aspect commercial, marketing, développement des produits et/ou des services. Si l’audit et le financement sont conformes aux attentes du repreneur, il convient de procéder à la levée des conditions suspensives.

Avant de procéder au rachat de la société, il est important de préparer les documents juridiques finaux d’acquisition, avec souvent une garantie d'actif et de passif accordée par le vendeur. Elle a pour but de couvrir le repreneur de la gestion antérieure du vendeur et les passifs qui pourraient survenir. A côté, le chef d’entreprise doit engager les démarches administratives auprès du centre des formalités des entreprises, qui sont des obligations légales pour déclarer et immatriculer sa société.