Retourner a la page Menu toggle Icon mobile

Aujourd’hui, à l’ère numérique, le nombre de transactions en ligne est croissant, d’autant plus qu’il existe des sites clé en main et des solutions de paiement sécurisé. Plutôt que de se lancer dans la création d’un site web de A à Z, des personnes préfèrent opter pour le rachat d’un site web, pour plusieurs raisons. Il peut être une opportunité de changement de carrière professionnelle.

Le rachat permet de bénéficier de la notoriété du site et de son référencement sur les pages des moteurs de recherche. Néanmoins, il peut se révéler être une opération peu fructueuse d’un point de vue financier et professionnel. Il est important de bien différencier le fait de racheter un site e-commerce et un nom de domaine.

I. LA CESSION D’UN SITE WEB

Le commerce en ligne génère un grand nombre de ventes, tous domaines confondus, ce qui explique la multiplication de nouveaux sites e-commerce. De plus en plus de concepteurs de sites e-commerce cherchent à revendre leur site pour se lancer dans un autre projet ou pour générer plus de chiffre d’affaires. La vente d’un site à succès peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros, surtout s’il a réalisé une levée de fonds et a multiplié ses gains.

Toutefois, à moins d’être dans un secteur de niche, certains domaines sont extrêmement concurrentiels. Pour les petits sites, il est donc difficile de se placer sur la première page des moteurs de recherche et générer un maximum de trafic. Les grandes enseignes disposent d’une influence, d’un référencement naturel favorable en raison de l’étendue de leur catalogue et des campagnes publicitaires. Les e-commerçants souhaitent revendre leur site par manque de rentabilité, après plusieurs années d’exploitation. La vente permet de couvrir une partie de l’investissement.

Le rachat de site web est donc une opération financière risquée. Néanmoins, il peut se révéler fructueux à condition d’être un professionnel ou de s’entourer d’une équipe formée aux usages du e-commerce. Un site sous-exploité, avec un potentiel et un business porteur peut être intéressant avec des investissements de développement commercial et une gestion rigoureuse.

II. L’AUDIT DE SITE

Il est important de contacter une agence web, experte en e-commerce, pour réaliser un audit. Evaluation indépendante du site, ce dernier a pour mission de sécuriser l’investissement. L’agence va mesurer plusieurs paramètres sur le plan technique et webmarketing :

  • • La navigation. Le site doit permettre une navigation intuitive sur le menu, la page d’accueil et le moteur de recherche interne.
  • • La conversion. Les pages d’atterrissage (landing pages) ont une importance cruciale pour finaliser une vente, tout comme le parcours d’achat (création du compte, panier, mode de paiement).
  • • Le SEO. Le contenu rédactionnel est passé au crible, tant d’un point de vue de sa quantité que de sa qualité. L’autorité du domaine joue un rôle essentiel pour la notoriété du site. La présence de backlinks est également analysée pour une meilleure visibilité.
  • • L’aspect technique pour les performances du site. Il est important de connaître le dispositif technique et le temps de chargement d’une page.

Des critères annexes peuvent être pris en compte comme l’optimisation du merchandising, avec la mise en place d’outils stratégiques de fidélisation.

Les non-experts en e-commerce ont intérêt de faire réaliser un audit e-commerce et d’être accompagnés d’un expert-comptable comme pour une reprise d’entreprise. Il pourra faire une analyse financière, fiscale et comptable, sur des points très concrets comme les besoins en fonds de roulement, la trésorerie, l’équilibre entre le passif et l’actif ainsi que le CA.

III. LE RACHAT DU NOM DE DOMAINE EXISTANT

Le rachat d’un site internet n’est pas toujours nécessaire. Le nom de domaine est parfois la seule chose qui intéresse un commerçant électronique, qui souhaite la conception d’un site, avec une adresse précise.

L’achat d’un nom de domaine se fait auprès d’un bureau d’enregistrement. Il est conseillé d’acheter un nom de domaine avec une extension générique et en fonction du pays. Pour une boutique en ligne, il convient d’investir dans un nom de domaine en .fr pour la France et en .com. Toutefois, le nom de domaine peut ne pas être disponible dans le domaine public, dans une extension voulue. Conformément à la règle du « premier arrivé premier servi » de l’article 45-1 du Code des postes et des communications électroniques, il est possible d’acheter un nom de domaine pour l’exploiter ou non.

Le rachat de nom de domaine est une pratique possible, soit en prenant directement contact avec le webmaster du site, soit avec l’aide d’un intermédiaire qui pourra négocier financièrement la récupération du nom de domaine.

En fonction de la notoriété de la marque, une procédure UDRP (Uniform Domain Name Dispute Resolution Policy) peut être engagée. En tant qu’organe d’autorité de régulation, l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) a mis en place une procédure internationale de règlement des litiges relatifs aux noms de domaine. Il peut être considéré comme du cybersquatting, de déposer des noms de domaine pour attirer les internautes, grâce à l’audience d’une marque même à l’échelle locale. Il est recommandé d’être assisté d’un avocat spécialité en droit de l’internet ou en droit des affaires, en cas de parasitisme commercial.